Journées d’hiver à Summerlea
Dans les années 80, durant les fins de semaine hivernales, Summerlea grouillait de gens, bien emmitouflés et profitant de l’hiver. Des luges et des traîneaux de toutes sortes dévalaient la pente de l’aire de pratique, et remontaient péniblement celle-ci afin de récidiver.
Il y avait aussi beaucoup de plaisir à avoir sur les parcours. Jules « Cas » Castagner avait mis sur pied une machine qui avait été baptisée « la grenouille volante » et qui servait à marquer les pistes pour le ski de fond. Nous savions tous, lorsque nous avions reçu une nouvelle bordée de neige, que Cas et sa grenouille volante seraient très occupés afin de rendre les skieurs heureux. Summerlea n’est pas ce qu’on peut appeler un terrain plat, ce qui nous procurait un excellent entraînement. Deux des grands défis étaient le #6 de Dorion et le #6 de Cascades. Sur le « gully hole », les pistes fraîchement tracées étaient rapidement aplanies par plusieurs personnes qui, incapables de venir à bout de la pente, glissaient à toute allure le long de celle-ci, usant le fond de leur pantalon de neige. La rumeur veut qu’une personne ait accidentellement skié jusqu’à la rivière qui, heureusement, était gelée.
Les pentes étaient remplies de joie, pas comme dans « La mélodie du bonheur », mais plutôt par les rires, quelquefois entrecoupés de sons plus craintifs, mais surtout par le bruit de gens s’amusant dans la neige et passant du bon temps avec leurs amis de Summerlea. Par la suite, nous retournions au pavillon où nous attendaient de la soupe et des craquelins, et comme lors des journées de golf, nous discutions, parfois avec exagération, de la superbe journée que nous venions de passer. Il y avait à l’occasion une soirée après-ski informelle, avec un 5 à 7, un buffet et de la danse jusqu’à minuit.
L’histoire de Summerlea s’est bâtie autant par les joueurs avides de golf que par les bêtes de fête enthousiastes. L’aspect social a toujours été très présent, depuis les parties de bridge et les dégustations de thé sous les arbres à Lachine jusqu’à notre emplacement actuel, où ces traditions continuent. La soirée dansante d’ouverture était toujours attendue avec impatience car elle nous permettait de revoir les amis que nous n’avions pas vus de l’hiver. Les tournois suivis d’un souper, tels que ceux de la Saint-Jean-Baptiste et la Confédération, les buffets de la fête des mères et de la fêtes des pères, les dîners et soupers de Pâques, les journées membre/invité, les nombreuses soirées thématiques, la journée Derby et la soirée des huîtres, et finalement la soirée dansante de fermeture. Summerlea était reconnu pour sa gastronomie, qui était admirablement présentée. Tous ces événements sont un aspect très apprécié de Summerlea.
Marion Dunn