Lignes de chemin de fer

Les articles que l’on peut lire de nos jours au sujet du REM et de la ligne rose, ces fantastiques nouveaux projets de transport par rail sans conducteur qui faciliteront grandement le déplacement des personnes, nous rappelle l’importance que revêtent les lignes de chemin de fer dans l’histoire de Summerlea.

Le première ligne de chemin de fer du Canada, le Chemin de fer Champlain et St-Laurent, qui reliait Laprairie et St-Jean, fonctionnait depuis 1836. À cette époque, Montréal comptait 57 000 habitants. L’activité par bateaux à vapeur était passablement intense sur les rivières et les lacs. Compte tenu du succès remporté par cette petite ligne de chemin de fer, il a été décidé que les trains seraient ici pour de bon.

En 1847, Lachine était en pleine expansion en raison de la construction du canal de Lachine, de la Brasserie Dawes et de la Compagnie de la Baie d’Hudson. La propriété de la brasserie comptait, dans sa partie nord, des champs où l’orge et le houblon étaient cultivés. C’est d’ailleurs sur une partie de ce terrain que Summerlea verra le jour. À ce moment, il y avait un urgent besoin de contourner les formidables rapides de Lachine. Le vendredi 19 novembre 1847, la ligne de chemin de fer Montréal-Lachine, reliant la ville et le quai de Lachine, était inaugurée.

Lors du banquet qui a suivi le voyage inaugural de cette ligne, Son Excellence Lord Elgin, gouverneur général des provinces britanniques de l’Amérique du Nord, avait déclaré : « Je suis persuadé que, dans un avenir pas si lointain, ce chemin de fer ne sera qu’un maillon d’une chaîne qui reliera les deux océans. » Et c’est ce qu’ont été ces deux trains primitifs alimentés au bois : l’important point de départ d’une ligne de chemin de fer de 24 000 milles qui traverse notre magnifique pays.

Le Club de golf Summerlea a ouvert en 1921 sur les terres où la brasserie cultivait de l’orge et du houblon. Comme peu de personnes avaient des voitures, le train a contribué grandement au succès du club. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, ces lignes de chemin de fer ont transporté les Forces armées jusqu’à Halifax en vue de leur envoi à l’étranger.

Les membres de Summerlea étaient très satisfaits de l’emplacement du club et de sa facilité d’accès. Lors des longues soirées d’été, il était facile de monter à bord pour effectuer le court trajet de retour. Le seul problème qu’éprouvaient les golfeurs survenait lorsqu’ils se concentraient pour effectuer un important coup roulé et que le train qui passait se mettait à siffler très fort; le sifflement faisait sursauter les golfeurs et leur faisait rater leur coup. Les femmes d’affaires prenaient le train de 17 h, mangeaient une bouchée, jouaient neuf trous et retournaient à la maison sur le train de 21 h. Pas de problèmes de lenteur de jeu dans ce cas.

Trois importants Omniums Labatt ont été tenus à Summerlea, en 1935, 1953 et 1955. À tous ces événements, l’assistance a été phénoménale, fort probablement en raison de l’accès facile au club.

Pendant une brève période après la relocalisation, quelques personnes prenaient le train pour effectuer le trajet jusqu’à Dorion, où Claude les ramassait avec la familiale de Summerlea. Après leur partie, il les reconduisait à la gare pour le voyage de retour.

Voilà un chapitre fort intéressant de l’histoire de Summerlea.

 

Marion Dunn


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